Lancement officiel des activités du financement additionnel du Projet d'appui à l'inclusion financière agricole et rurale au Burundi (PAIFAR_B ), ce jeudi le 26 juin 2025 à Gitega. Cette initiative, soutenue par le Fonds international de développement agricole (FIDA), vise à améliorer l’accès aux financements pour les familles rurales à faibles revenus. Environ 154 000 personnes sont concernées par cette nouvelle phase, qui s’étendra jusqu’en 2029.
Lancé dans la province de Gitega, le projet cible en priorité les familles à faibles revenus, les populations autochtones ainsi que les coopératives rurales avec l’objectif et de lever les barrières à l’accès au crédit.
Ladislas Habonimana, responsable du service de distribution des prêts PAIFAR_B, a indiqué que ce projet impose également le respect des normes environnementales, car les bénéficiaires qui ne s’y conforment pas sont exclus de l’initiative.
Pour assurer une gestion efficace des fonds, le projet s’appuie sur des institutions de micro finance pour la distribution des prêts, ainsi que sur la CAPAD pour le suivi technique des projets. Toutefois, des défis logistiques et administratifs persistent, comme les retards dans la réception des fonds par les micros finances et la soumission tardive de certains projets.
M. Habonimana a précisé que les crédits octroyés seront remboursables avec un taux d'intérêt de 8 %, un taux considéré comme abordable compte tenu des conditions du marché.
Alors que la première phase du PAIFAR-B s’est clôturée le 21 mars 2025, la deuxième, initialement prévue pour début avril, a été officiellement lancée ce 26 juin à Gitega. Elle sera désormais opérationnelle dans toutes les communes de la province de Gitega. Les autorités ont lancé un appel à la restitution des prêts précédemment octroyés afin de permettre un élargissement du nombre de bénéficiaires.
Marie Nindemera, conseillère du gouverneur de Gitega chargée des questions financières et administratives, a précisé que cette deuxième phase du projet arrive à point nommé, compte tenu des progrès significatifs réalisés lors de la première phase. Elle a également lancé un appel aux bénéficiaires pour un remboursement diligent des prêts, afin de permettre au projet de soutenir un nombre maximal de personnes.
Mme Nindemera a appelé à une collaboration étroite entre les responsables du projet et les autorités locales, afin de renforcer les mesures d’accompagnement et d’assurer une utilisation optimale des crédits.
Signalons que le PAIFAR-B s’impose comme une réponse concrète aux inégalités d’accès au financement. En misant sur la formation, la responsabilité environnementale et la solidarité locale, le programme illustre une volonté claire : transformer l’aide financière en véritable levier de développement durable.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné