Sous l’appui de l'Union européenne, l'organisation International Rescue commitee (IRC) en collaboration avec le comité provincial chargé du projet "Humura Kibondo" qui s'est fixé l'objectif de retirer les enfants en situation de rue en province Gitega a organisé mercredi le 13/7/2022, une rencontre avec les parents et les enfants réunis au centre de rééducation situé sur la colline Songa pour échanger sur les raisons qui ont poussé ces enfants de quitte leurs foyers et la manière dont on peut les intègrent aux familles respectives.
Les parents ont également été informés de préparer, car la prochaine étape sera de réintégrer ces enfants aux familles respectives dans deux semaines. Ils ont pu échanger sur le rôle des parents ou des enfants pour qu'ils puissent vivre harmonieusement dans leurs foyers.
Selon Samuel Nininahazwe, le conseiller du gouverneur de la province de Gitega chargé des affaires sociales, il y a plus de six mois que ces enfants en situation de rue sont rassemblés dans le centre endéans l'initiative des autorités provinciales à travers ce projet « Humura Kibondo ». Ces enfants ont reçu une formation en rapport avec le changement de comportement et divers métiers tels que la fabrication des beignets, savons, pour mener à bien des activités de développement une fois rentrées chez elles. Plus de 43 enfants sur 100 qui ont déjà passé dans le centre et sont parvenus à changer et à apprendre ces métiers.
Samuel Nininahazwe, a appelé les parents à être prêts à accueillir leurs enfants, précisant que la place de l'enfant est dans la famille ou à l'école pour son éducation et non dans la rue, et que cela dénigre la dignité des enfants et du pays.
Bigirimana Gilbert, chef de la protection de l'enfance dans l'IRC, a déclaré que l'organisation va accompagner ces enfants dans le processus de réinsertion dans les premiers jours en octroyant une assistance matérielle et alimentaire suivi du transfert monétaire aux familles qui vont les accueillir comme capital pour démarrer des petits projets dans le cadre de relancer l’économie de ces familles.
En plus de cela, il y aura la réinsertion scolaire, l’appui en activités génératrices de revenus et le suivi post réinsertion. Quant à l’appui en activités génératrices de revenus, dans les premiers temps, surtout, les enfants réinsérés devraient bénéficier d’appuis en activités génératrices de revenus. Cela permettra la resocialisation rapide et efficace.
S’agissant du suivi post réinsertion, il sera fait à plusieurs niveaux et par plusieurs acteurs, à savoir les familles, la communauté, les sites d’activités, les assistants sociaux et les autorités scolaires. Cette stratégie considère la famille comme le niveau le plus proche de l’enfant, car l’enfant est en contact avec ses propres parents et la personne ayant l’autorité sur lui.
Les assistants sociaux, joueront le rôle d’accompagnateur des enfants dans la communauté et les aideront à mieux s’intégrer alors que les autorités scolaires veilleront à ce que les enfants scolarisés s’attellent parfaitement à cette tâche. Elles avertiront les parents et l’administration en cas de problème pour trouver une solution appropriée, précise cette stratégie.
Gatarina Matabura, la mère de l'enfant qui était venu à la rencontre hébergé dans le centre, a fait savoir « Je suis ravi de rencontrer mon enfant, je suis prêt à l’accueillir, il était parti à la rechercher de la vie, car ma famille n’avait pas les moyens suffisants pour s’occuper de tous mes enfants et pourvoir à leurs besoins, avec les moyens financiers qu’on va nous donner pour l’accompagnement, je vais faire du petit business pour s’autofinance et satisfaire les besoins de ma famille, outre cela, je vais rejoindre les autres dans les coopératives pour progresser d’avantage ».
L'un des enfants réunis au centre a déclaré qu'il est ravi de rencontre sa mère parce qu'ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps, précisant qu'une fois rentre à la maison, il obéirait à ses parents et ferait également des projets développement à travers les métiers appris dans le centre.
Ladislas Niyongabo, le coordinateur du projet "Humura Kibondo", a par ailleurs appelé les parents à prendre soin de leurs enfants en supprimant les obstacles qui permettent les enfants à se rendre dans la rue, car certaines des raisons pour lesquelles ces enfants vont dans la rue incluent la négligence. Il leur a rappelé qu'il y a une loi pénale contre les gens qui ne respecte pas le droit de l’enfant.
Il a aussi averti les gens qui donnent du travail aux enfants, puisqu'ils sont parmi les causes d'abandon des foyers pour un grand nombre d'enfants pour descendre dans la rue. Il n’a pas oublié même ceux qui utilisent des enfants handicapés dans la mendicité. À cela, il a précisé que le Burundi a déjà ratifié pas mal des textes légaux qui protègent les droits de l’enfant. Pour y remédier, ce n’est pas tout, il y a également le code de la famille et le code pénal.
Signalons que ces enfants ont eu l'occasion de discuter chacun avec son parent en vue de se familiariser et se consentir sur le processus d’intégration et de réunification dans les prochains jours.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné