Le Gouverneur de la Province de Gitega, Venant Manirambona accompagné de son chef de Cabinet et du conseiller en charge du Développement a rendu visite le 29 avril 2022 deux jeunes de la zone Rutegama de la zone Gitega Rural qui réalisent des projets de développement afin de les encourager à aller de l’avant.
Le Gouverneur, Venant Manirambona, a félicité ces jeunes pour l'étape déjà franchie et a dit qu'effectivement qu’ils peuvent servir de référence aux autres générations car ,ils ont déjà franchi une étape avance et passionnante.
Le premier est Vyumvuhore Éric, un jeune homme natif de la colline Rutegama de la zone Gitega rural en commune Gitega et province Gitega qui s'est fixé comme objectif l'élevage et qui a pu se développer à partir de deux poules. Actuellement, il possède 5 vaches, 11 moutons et plusieurs lapins, poulets, des dindons et des canards.
Ce jeune entrepreneur témoigne qu’après-avoir échoué au niveau de la sixième année de l’école primaire, il s’est vite investi dans l’élevage moderne malgré le peu de moyens dont il recevait de la part de son travail d’aide Maçon.
Éric Vyumvuhore a révélé que ces 2 poules se sont multipliées lui facilitant d’acheter des chèvres et ensuite d’autres petits ruminants qui lui ont permis d’arriver au stade d’acheter une vache de 300 000 FBu.
En plus de l'élevage des vaches et moutons, il élève également des lapins modernes. Son projet est aussi profitable aux voisins et à la population de cette colline. Il a précisé qu’il a déjà accordé plus de cent lapins modernes à la communauté de son entourage afin qu’ils puissent les multiplier et que même les familles des collines avoisinantes soient servies dans l’avenir.
Chaque famille a reçu un mâle et une femelle gratuitement. Lorsque celle-ci mettra bas, la famille bénéficiaire remet deux lapins au donneur et les autres, ils les donneront via la chaîne de la solidarité communautaire aux familles. Après avoir remboursé sa dette et distribuer aux autres familles, par la suite le reste appartiendront à la famille bénéficiaire pour enfin bénéficier de la viande et de l'argent.
Vyumvuhore Eric, dit qu'il vise à augmenter le nombre de petits bétails afin que les citoyens reçoivent de quoi à manger et de l'argent pour satisfaire leurs besoins, c'est pourquoi il ne donne pas la priorité à la vente, car il a découvert que s'il vend ces lapins et ces canards ces espèces disparaîtront complètement.
Selon lui, « Une personne peut progresser à base de peu de moyens, mais ça nécessite du courage et de la patience », a-t-il signifié.
En plus de cela, il a fourni aux familles des poussins de canards dans le but d'augmenter le nombre de cette espèce dans les ménages pour éviter sa disparition.
Dans cette optique, il invite d’autres jeunes à ne pas hésiter de lancer des projets sous prétexte qu’ils n’ont pas de moyens suffisants, mais plutôt de vaincre la peur et commencer à effectuer des activités génératrices de revenus en commençant par de petits capitaux.
Il fustige néanmoins un comportement de certains jeunes qui ont peur d’investir dans des projets d’auto développement.
Ce jeune éleveur a souligné que la stabulation permanente de son bétail lui apporte des avantages tels que l’augmentation de la production laitière, l’augmentation du fumier, la bonne santé de son bétail et son gagne-pain pour satisfaire ses besoins familiaux car sa maison d’habitation et le fruit de cette activité.
Grâce au prêt contracte à la BIJe, il a réussi
Le second, c’est Wilson Niyonzima fondateur de l'entreprise Wilson Agro Product, qui élève et multiplier des poussins et fabrique des tourteaux, lui aussi, il est natif de cette colline de Rutegama.
Dans son plan d’action, il envisage abrite sa poulaille jusqu'à 5 000 poules en un an seulement, aujourd’hui il a plus de 400 poules. Il a maintenant un appareil destiné à l’incubation des œufs qui peut gérer plus de 12 000 poussins à la fois. Il a aussi une machine qui peut servir à produire jusqu’à 12 tonnes de nourriture pour les poules par jour.
Pour réaliser tout cela, il a demandé un prêt à la banque Bije, après il a acheté une machine couveuse évaluée à plus de 40 000 000 fbu et un poussin d’un mois se vend à 4 000 fbu. Il a invité les jeunes chômeurs à ne pas rester bras ballant en ignorant le travail. Développer plutôt de petites activités génératrices de revenus pour soutenir le gouvernement dans son programme de lutte contre le chômage des jeunes en se créant eux-mêmes des emplois.
Diplômé en droit, il est allé chercher des connaissances dans les pays voisins où il a eu l’occasion de visiter les autres éleveurs qui l’ont inspiré. Il a même abandonné son emploi qu’il avait reçu à la Coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) pour suivre de près son projet.
Après avoir suivi une formation en Tanzanie, il s’est directement lancé dans l’élevage et dans la vente des poules. Actuellement, il a implanté des points de vente dans différents provinces du pays.
En cas de difficulté, il appelle les jeunes de l’approcher afin qu’il leur montre comment ils peuvent démarrer de tels projets, ajoutant qu’il donne une formation gratuitement.
Il a salué cette visite des autorités administratives tout en demandant à l’état d’envisager des mesures de protection des éleveurs locaux contre la concurrence étrangère afin qu’ils puissent se développer.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné