Les représentants des autorités administratives et des services techniques Provinciaux et communaux, des ONG locales ainsi que ceux des Coopératives et des associations agropastorales de la province de Gitega se sont rencontrés jeudi dans les travaux de la Journée de mobilisation Provinciale sur leur part indéniable sur la mise en place des Plateformes provinciales et communales de sécurité alimentaire et de nutrition.
L'objectif de cette journée était de mobiliser les administratifs et les responsables des services techniques provinciaux et communaux sur la nouvelle dynamique de l'approche intégrée multisectorielle et surtout sur la mise en place des structures déconcentrées et décentralisées de la Plateforme Multisectorielle de Sécurisé Alimentaire et de Nutrition afin de renforcer la coordination multisectorielle de sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau local, échanger sur la fonctionnalité de ces structures et ainsi préparer conjointement le lancement officiel desdites structures au niveau national.
Les travaux de cette journée de mobilisation organisée par le Secrétariat Exécutif Permanent de la Plateforme Multisectorielle de sécurité alimentaire et de nutrition ont été ouverts par le Gouverneur de la Province de Gitega, M. Venant Manirambona en compagnie d'un représentant de la Primature, Dr Arcade Hatungimana.
Dans leurs allocutions, ces orateurs ont centré leurs messages sur l'appel des responsables administratifs et techniques et privés Provinciaux, communaux et locaux sur le renforcement de leur synergie d'actions dans la coordination multisectorielle de sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau local en faveur d'un développement socio-économique durable.
Dans le but d'apporter une réponse adaptée à la problématique de sécurité alimentaire et nutritionnelle suivant une approche intégrée multisectorielle, multiacteurs et multiniveaux, il s'est avéré que les Plateformes Provinciales et Communales sont des structures essentielles pour le renforcement de la coordination locale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Dr Célestin Sibomana, Secrétariat Permanent de la Plateforme Multisectorielle de sécurité alimentaire et de nutrition a indiqué que la question nutritionnelle ne concerne pas un seulement ministère pourtant, il nécessite des actions conjointes multisectorielles. Il a ajouté que le Gouvernement du Burundi s'est fortement engagé dans un processus continu de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population burundaise à travers des actions conjointes multisectorielles.
Dans ce même cadre, des structures organisationnelles ont été mise en place et des outils de coordination multisectorielle ont été développés afin de renforcer le travail collaboratif entre les différents secteurs et permettre aux parties prenantes d'œuvrer efficacement à l'amélioration de la nutrition dans un cadre politique et juridique cohérent.
Dr Célestin Sibomana a révélé que les activités prévues au cours de cette journée s'inscrivent donc dans le processus continu de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l'intégration des systèmes dont la santé, l'agriculture, l'approvisionnement en eau, hygiène et assainissement, l'éducation et la protection sociale, sans oublier les thématiques transversales comme le genre, la gouvernance et la mobilisation de ressources.
La synergie des structures peuvent faciliter la mise en œuvre du Plan Stratégique Multisectorielle de Sécurité Alimentaire et Nutrition
Pour le Secrétariat Permanent de la Plateforme Multisectorielle de sécurité alimentaire et de nutrition , si ces structures fonctionnent de manière effective, elles faciliteront notamment la centralisation, la complétude, la synthèse et la validation locale trimestrielle des données de suivi de la mise en œuvre du Plan Stratégique Multisectorielle de Sécurité Alimentaire et Nutrition deuxième génération (PSMSAN II° ; l'analyse primaire des données en provenance des communes ; l'archivage des données (physique et électronique) ; la transmission des données agrégées par secteur au niveau national (SEP/PMSAN) ; la supervision et les revues périodiques des Plans d'actions Annuels locaux ; la diffusion des résultats à tous les acteurs de mise en œuvre et l'utilisation de l'information pour une réorientation stratégique au niveau local ; la participation à la cartographie des intervenants et des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, etc.
À noter que les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes sont parmi les plus vulnérables à la malnutrition. Les statistiques compilées en 2020 au Burundi montrent que ceux qui présentent des symptômes d'un trouble de la sous-alimentation représentent moins de 5%. Certaines des raisons pour lesquelles les gens souffrent de malnutrition comprennent la consommation d'aliments malsains, le fait de ne pas les traiter tôt, les habitudes et les coutumes qui les empêchent de manger certains aliments, la pauvreté et le changement climatique.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné