L’International Fertilizer Development Center (IFDC) organise ce mardi, à Gitega, un atelier provincial à l’intention des autorités communales et zonales issues des régions d’intervention du programme PAGRIS et PSSD.L’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les participants sur les approches mises en œuvre par les deux projets, PSSD et PAGRIS, les résultats atteints, ainsi que les stratégies de pérennisation et d’appropriation des acquis par les structures locales pérennes et l’administration à tous les niveaux.
Zacharie Nzohabonayo, représentant de l’IFDC, a rappelé que, grâce au financement du Royaume des Pays-Bas, l’IFDC collabore étroitement avec les autorités nationales, les partenaires techniques et les communautés paysannes afin d’améliorer la fertilité des sols, de renforcer le secteur semencier et de faciliter l’accès aux marchés agricoles.
« Notre mission est saine et ambitieuse : des sols sains et des pentes plus stables pour un monde durable et prospère. Sans sol fertile, même la meilleure semence ne produira pas de résultats », a-t-il souligné.
M. Nzohabonayo a rappelé que la dégradation des sols demeure l’un des principaux défis agricoles du Burundi. Face à cette situation, il a encouragé le recours à des solutions adaptées, notamment l’utilisation d’amendements tels que la dolomie, pour restaurer la productivité des terres.« Un sol pauvre appauvrit la population, et une population appauvrie appauvrit à son tour le sol », a-t-il ajouté.
Dans cette phase de transition, le programme PAGRIS vise à assurer un transfert graduel et responsable des interventions vers les structures locales et nationales. L’un des objectifs majeurs est de professionnaliser le secteur semencier burundais afin de le rendre autonome et durable.
Selon M. Nzohabonayo, l’atelier a ainsi permis aux participants de réfléchir collectivement sur les mécanismes d’institutionnalisation, d’appropriation et de pérennisation des acquis de plus de cinq années de mise en œuvre sur le terrain.
Il a précisé que la durabilité ne peut être garantie que si les solutions appartiennent pleinement aux bénéficiaires eux-mêmes, sont intégrées dans les politiques locales et soutenues par un partenariat solide entre l’État, le secteur privé et les communautés locales.Le conseiller chargé du développement, Mbazabahizi Médard, a, quant à lui, réaffirmé que l’agriculture reste une priorité du gouvernement, inscrite dans la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développée en 2060.
Il a cependant relevé des défis persistants, notamment le manque d’intrants de qualité, les aléas climatiques, ainsi que la pression sur les ressources foncières due à la croissance démographique. Ces contraintes entraînent un morcellement et une surexploitation des terres, limitant la capacité de la production agricole à assurer la sécurité alimentaire des ménages.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné











