Les études menées au Burundi en 2016 ont montré que notre chère patrie n'est pas épargnée par l’insécurité alimentaire. Bien que cela soit évident, ce fléau dévastateur n’est pas dû au manque des aliments comme la majorité de la population le croit, mais à la méconnaissance des notions d’éducation nutritionnelle, de technologie alimentaire et d’art culinaire pour avoir une alimentation saine contenant trois groupes d'aliments (lipides, protéines et glucides) ce qui entraîne une malnutrition chronique. Cela a été dit par Ndayarinze Pascal du Centre National de Technologie Alimentaire (CNTA) ce lundi dans un atelier de renforcement de capacité sur les Bonnes Pratiques Opérationnelles dans la production de farines de céréales, mais fortifiées au niveau communautaire à l'endroit des meuniers ayant reçu l'appui technique et matériel du CNTA sous financement du Programme Alimentaire Mondial (PAM). C'est dans le cadre des projets Power of Procurement for Nutrition (PP4N), SDC (Suiss Development Cooperation) et KFW (Banque Allemande).
Ndayarinze Pascal a indiqué que malgré une insécurité alimentaire chronique généralisée, la CNTA a donné un encadrement technique et scientifique des meuniers qui les aideront à respecter les règles d’hygiène et techniques de production de farine fortifiée dans différentes unités de mouture. Il a ajouté que la fortification des farines en micronutriments est un traitement technologique qui consiste à ajouter des minéraux et des vitamines dans les farines pour les rendre complètes en élément dont notre organisme a besoin, mais les autres opérations unitaires doivent être strictement respectées.
Selon lui, la carence en fer, qui dans sa forme la plus sévère résulte en anémie, se traduit chez l'adulte par une diminution de la capacité physique et de la productivité. Chez la femme enceinte, les anémies sévères sont responsables de 20 % des décès maternels. Elles augmentent les risques de morbidité et de mortalité fœtale et néonatale ainsi que le risque de prématurité et de faible poids du nourrisson à la naissance.
Différentes cadres de la CNTA ont également expliqué dans leurs présentations, les méthodes de lutter contre les contaminations des récoltes avant et après leurs transformations, les vêtements et les outils qu'il faut utilisent dans l'usine, comment lutter contre les aflatoxines qui apparaissent dans les récoltes, comment appliquer la bio fortification, etc.
La CNTA veut éradiquer définitivement la malnutrition chronique
Ndayarinze Pascal a precisé que la province de Ngozi se classait à en tête avec 71%, en 2016 est à passée de 71% à 61%, en 2020 elle était à 54%. Le but ultime de la CNTA étant d’éradiquer définitivement la malnutrition. Ceux qui vont travailler avec la CNTA sont priés de respecter les étapes de bonne production associées à l'hygiène afin d’être producteurs de la bonne farine. Il s’agit d’aménager leurs lieux de travailler avec des équipements en bon état et en acier inoxydable.Outre cela, les meuniers devraient se tourner vers la culture du maïs et du manioc pour trouver les matières premières facilement et faire leur travail sans aucun problème. Quant à la population, il doit également se conformer aux prédictions faites par les responsables de l'agriculture afin de pouvoir lutter contre les aflatoxines de qui sont les facteurs de contamination des plantes.
Sœur Adele Niyonzima, de la congrégation des Bene Bernadette à Gitega où elles ont déjà installé une usine qui produit de la farine fortifiée avec l'appui du CNTA, elle a apprécié l'assistance qu'elles ont reçue, car maintenant, elles produisent de la bonne farine très appréciée par les consommateurs. Elle a dit que ce centre les a soutenus en leur octroyant certains équipements de production. Elle a confirmé que les enseignements reçus a permis aux enfants élevés dans leurs orphelinats d'avoir une bonne alimentation et de combattre les maladies lies à la malnutrition chronique.
Elle a demandé à la CNTA de continuer à apporter son appui en leur fournissant du matériel de bonne qualité.Elle a aussi invité le gouvernement du Burundi de réguler les prix des céréales sur le marché pour obtenir la matière première en quantité suffisante à un prix abordable.
Vous saurez que les meuniers bénéficieront d’un soutien d'équipements de protection individuelle et des machines mélangeurs, des bio fortifiants gratuitement de la part du PAM à travers le CNTA.
HAVUGIYAREMYE Dieudonné